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Notre vision du réemploi solidaire

L’Union Pour le Réemploi Solidaire vise à défendre et promouvoir un modèle de réemploi basé sur 8 principes clés :

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1. Sensibilisation à la sobriété et à la nécessité de changer nos comportements

2. Allongement de la durée de vie des produits par le développement du réemploi et la lutte contre l’obsolescence

3. Solidarité (accès à des produits de première nécessité à bas coût, insertion des publics éloignés de l'emploi, etc.)

4. But non-lucratif

 

5. Circuit-court (collecte / valorisation et vente de proximité)

 

6. Gouvernance partagée

7. Coopération de structures à taille humaine attachées à la qualité du travail

 

8. Le maillage territorial fin et complet du territoire national

Alors que la sensibilité des citoyens aux enjeux écologiques est grandissante, il est urgent pour les entreprises de démontrer leurs vertus écologiques et sociales. Même si une partie d’entre elles engagent des réformes réelles, le greenwashing a encore de beaux jours devant lui.

 

Ainsi, beaucoup de marques font du réemploi un levier pour générer des profits tout en utilisant le vocabulaire et les lignes de force du réemploi non lucratif (impact écologique et social) afin d’accroître leurs ventes et leur notoriété. Il est temps que la confusion cesse !

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Objectifs et actions

| « Le Réemploi Solidaire doit dès à présent devenir la norme. »

C’est pourquoi l'Union pour le Réemploi Solidaire se fixe les objectifs suivants :

Faire du Réemploi Solidaire la norme de demain

Inventer de nouveaux cadres permettant de préserver et développer les activités citoyennes historiques

Démontrer son caractère pionnier et innovant

Sensibiliser le grand public à la valeur du Réemploi Solidaire en ligne

 

Affirmer sa singularité face au développement du réemploi lucratif

Oeuvrer pour une plus forte réparabilité des produits et lutter contre l’obsolescence programmée

L’urgence écologique exige une transformation profonde de la société. Le modèle du Réemploi Solidaire (structures à but non lucratif à taille humaine faisant masse en faisant réseau), a démontré son efficacité depuis 70 ans et doit maintenant devenir la norme. Il est un modèle d’avenir désirable en parfaite cohérence avec les scénarios 1 (Génération frugale) et 2 (Coopérations territoriales) de l’ADEME pour une neutralité carbone en 2050.

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Unissant leurs compétences, leurs réseaux et la richesse des expériences de leurs adhérents, les fondateurs de l’Union pour le Réemploi Solidaire engageront des démarches de plaidoyer, de communication auprès du grand public mais également le montage de projets collectifs concrets au service de la vision du collectif (Villages du réemploi solidaire, École du Réemploi Solidaire, marketplace solidaire Label Emmaüs…).

À terme, l’Union pour le Réemploi Solidaire a vocation à fédérer d’autres acteurs qui partageront sa vision et son projet.

Nos 7 propositions clés :

Proposition 1 : Agir sur les changements de comportement

L’Union pour le Réemploi Solidaire recommande d’orienter au moins 2 % du budget général des éco-organismes (en sus des Fonds réemploi) vers le financement d’actions de sensibilisation des citoyens à la prévention des déchets.

Proposition 2 : Garantir l’accès à une offre de Réemploi Solidaire pour toutes et tous à moins de 15 minutes de chez soi

Pour démocratiser encore plus l’acte d’achat d’objets de seconde main, il est indispensable de garantir un maillage suffisant du territoire par la présence de structures locales accessibles en moins de 15 minutes à chaque consommateur. L’Union pour le Réemploi Solidaire appelle donc à la mise en place de politiques publiques ambitieuses en matière de réemploi via des actions de planification territoriale permettant la mise à disposition de foncier pour les structures du Réemploi Solidaire, un soutien d’envergure de la part de toutes les collectivités territoriales aux actions de ces structures, ainsi que le soutien à l’investissement pour le développement de nouvelles structures dans les zones où elles sont plus faiblement implantées.

Proposition 3 : Déployer des moyens financiers à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux

L’Union pour le Réemploi Solidaire identifie au moins 4 leviers pour donner les moyens aux acteurs du Réemploi Solidaire de développer leurs activités à la hauteur des enjeux :

  1. Fléchage ambitieux (500 millions d’euros) des crédits France 2030 vers les activités de Réemploi Solidaire.

  2. Redirection d’une partie de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) vers les acteurs du Réemploi Solidaire pour leurs actions de prévention de la production de déchets.

  3. Mise en œuvre de politiques publiques priorisant le réemploi en privilégiant des soutiens par subvention publique.

  4. Création d’un Fonds unique pour le Réemploi Solidaire réservé aux associations et doté d’une gouvernance d’intérêt général.

L’Union pour le Réemploi Solidaire attend la définition d’une politique publique ambitieuse en matière de réemploi garantissant un soutien financier plus fort aux activités de prévention qu’aux activités de recyclage et d’incinération afin de respecter la hiérarchie des déchets définie par la Directive Cadre Déchets européenne de 2008. A court-terme, le Réemploi Solidaire peut se développer massivement (sur la base de budgets existants) si un certain nombre d’arbitrages lui sont favorables.

Proposition 4 : Définir les barèmes de soutien au Réemploi Solidaire par l’Etat dans le cadre d’une vision de filière prospective et ambitieuse

L’Union pour le Réemploi Solidaire demande que l’Etat porte une vision de filière ambitieuse et puisse fixer les barèmes de soutien aux activités de Réemploi Solidaire pour garantir une prise en charge à 80 % des coûts engagés tel que préconisé par la Directive cadre Déchets européenne de 2018. Plus largement, l’Union pour le Réemploi Solidaire demande une meilleure régulation de l’Etat sur les dispositifs de Responsabilité Elargie du Producteur afin de garantir le bon respect du cadre réglementaire et une ambition forte de réemploi pour chacune des filières, en s’appuyant sur une réelle application des sanctions prévues par la loi.

Proposition 5 : Garantir aux structures de l’ESS un accès à des gisements d’objets de qualité

Il est essentiel de garantir aux structures du Réemploi Solidaire de continuer à accéder à des gisements de qualité leur permettant de maintenir leurs activités de réduction des déchets et les emplois afférents. Cela pourrait notamment passer par l’obligation faite aux distributeurs de remettre l’intégralité de leurs gisements collectés auprès des particuliers aux structures de l’ESS spécialistes du réemploi, tant que les besoins de celles-ci l’exigent. Il est indispensable de s’assurer que ce gisement ait la qualité nécessaire pour contribuer à l’équilibre économique des structures de Réemploi Solidaire et que la mise à disposition reste gratuite.   Il est indispensable de réguler la distribution des gisements de produits de qualité selon des critères objectivés entre les structures de l’ESS non-lucratives et les autres structures ayant une activité de réemploi ou de reconditionnement.   Afin d’éviter le développement d’une économie dite circulaire au service de l’augmentation d’une vente de produits neufs, l’Union pour le Réemploi Solidaire préconise par ailleurs de ne pas comptabiliser les produits de seconde main issus des pratiques de bons d’achat pour reprise dans les objectifs de réemploi et de réutilisation devant être atteints par les éco-organismes. L’Union pour le Réemploi Solidaire demande la création d’un groupe de travail piloté par l’Etat pour travailler plus spécifiquement sur l’accès aux gisements et sur les bons d’achats.

Proposition 6 : Créer l’Ecole du Réemploi Solidaire

L’Union pour le Réemploi Solidaire propose que ce projet d’école soit soutenu à hauteur de 5 millions d’euros dans le cadre du programme France 2030 car elle répond à au moins deux des six leviers d’action proposés par ce programme : sécuriser l’accès aux matières premières et soutenir l’émergence de talents en construisant les formations de demain.

Proposition 7 : Faire de la réparation un réflexe pour chaque citoyen qui soit source d’économies et de réduction de son empreinte environnementale

L’Union pour le Réemploi Solidaire propose de donner la priorité aux acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire et aux petits réparateurs sur les montants dédiés à la formation au sein des fonds réparation. L’Union pour le Réemploi Solidaire préconise de fixer l’objectif de multiplier par trois le nombre de structures locales proposant des services de montée en compétences des citoyens aux techniques d’auto-réparation d’ici 2030 en le finançant via les fonds réparation des filières concernées.

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